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Patricia Atallah chante sa double culture

Agenda Culturel, le 22/03/17

Après un concert triomphal à Valence et en attendant un récital à la Salle Gaveau dans le cadre du Festival des musiques sacrées de Paris, Patricia Atallah parle avec l’Agenda Culturel de son évolution et de ses envies.

Qu’avez-vous chanté à Valence ?
Organisé dans le cadre du jumelage entre les villes de Valence et de Batroun, le concert a débuté par un florilège de mélodies françaises (Duparc, Bizet…), espagnoles et italiennes, puis des airs d’opéra et enfin un bouquet de chansons du patrimoine musical libanais (Asmahane, Magida El-Roumi…).

Comment évoluez-vous entre les deux créneaux : l’oriental et l’occidental ?
Je consacre de plus en plus de temps à travailler ma voix selon la technique occidentale du chant lyrique, mais en aucun cas je ne renie ce qui m’a nourrie, la musique orientale que je continue à pratiquer et à présenter en concert. Mon but est de faire bénéficier cette musique orientale des outils et des acquis de la musique occidentale. Cette double culture est notre richesse à nous Libanais de l’étranger. Il nous est demandé de nous adapter à notre patrie d’adoption sans jamais renier notre patrie d’origine et les interactions entre les deux mondes sont nombreuses.

Dans quel cadre allez-vous chanter à la Salle Gaveau Paris ?
C’est un récital qui se déroule dans le cadre de la septième édition du Festival de musiques sacrées de Paris. J’interviens avec deux autres chanteuses, Françoise Atlan et Samira Brahmia et avec l’ensemble instrumental Sillsilla dirigé par Clément Duthoit, quintette qui se spécialise dans le style inédit de jazz fusion.

Qu’allez-vous y interpréter ?
Un programme de musique sacrée en arabe et en syriaque. Des mélodies du Père Youssef El-Achkar et de Bechara Ferzane, arrangées par Clément Duthoit ainsi que par d’autres membres de la formation. En effet, les partitions de ces grands compositeurs nous parviennent uniquement sous la forme d’une mélodie, sans avoir été harmonisées et cela donne une liberté au musicien de les arranger à sa guise sans jamais bien sûr les dénaturer.

Propos recueillis par Zeina Saleh Kayali